Alami dément les chiffres avancés par Baraka sur le soutien aux importateurs de bétail
Rachid Talbi Alami, membre du bureau politique du Rassemblement national des indépendants (RNI), a contesté les chiffres avancés par Nizar Baraka, ministre de l'Équipement et de l'Eau et secrétaire général du Parti de l'Istiqlal, concernant le montant du soutien accordé aux importateurs de moutons et de bovins.
Lors de son intervention vendredi 28 mars dans l’émission "La politique sous un autre angle", organisée par la Fondation El Fqih Tetouani, Talbi Alami a affirmé que le montant effectivement dépensé ne dépasse pas 300 millions de dirhams, loin du milliard et 300 millions de dirhams évoqué auparavant par Baraka.
Alami a précisé que le nombre de bénéficiaires du soutien n’a pas dépassé la centaine d’importateurs, selon les données officielles. Il a également souligné que les déclarations de Baraka s'inscrivaient dans un cadre partisan et non en tant que membre du gouvernement, ce qui explique les divergences sur les chiffres avancés.
Concernant la controverse autour du prix des moutons importés, oscillant entre 4 000 et 4 500 dirhams par tête, Talbi Alami a indiqué que cet objectif avait été atteint grâce à l’opération d’importation. Il a rappelé que le gouvernement avait décidé de soutenir les importateurs afin d’assurer une offre d’ovins à des prix accessibles pour les classes moyenne et défavorisée.
Sur le volet parlementaire, Talbi Alami a précisé que la Chambre des représentants n’était pas en session, mais qu’elle avait bien reçu des demandes d’enquête émanant des chefs de groupe. Toutefois, il a insisté sur la nécessité de bien définir les axes de recherche avant la formation d’une commission d’enquête, évoquant les précédentes expériences où plusieurs commissions avaient été créées sans aboutir à des résultats concrets.
Enfin, il a conclu en affirmant que toute partie estimant qu’il y a eu des irrégularités dans le processus d’importation du bétail pouvait saisir la justice, seule habilitée à trancher sur de telles questions. Il a également souligné que les divergences d’interprétation entre la majorité et l’opposition font partie intégrante du paysage politique.
