Talbi El Alami plaide pour la solution à deux États comme levier de paix au Proche-Orient

Talbi El Alami plaide pour la solution à deux États comme levier de paix au Proche-Orient

La solution à deux États demeure l’unique voie politique pour parvenir à un règlement au conflit israélo-palestinien et assoir une paix juste et durable dans la région, a indiqué, jeudi à Malaga, le président de la Chambre des représentants, Rachid Talbi El Alami.

Intervenant lors du 9ème Sommet des présidents de parlements de l’Assemblée parlementaire de l’Union pour la Méditerranée (AP-UpM), M. Talbi El Alami a indiqué que la solution à deux États est l’issue à même de barrer la route à l’extrémisme et ouvrir la voie à la coexistence, à la coopération, au développement partagé, ainsi qu’à une mobilisation des ressources de la région au service de la prospérité, du progrès et de la dignité humaine.

Le règlement des problèmes auxquels fait face la région passe inéluctablement par l’arrêt de la guerre à Gaza, une priorité urgente, comme ne cesse de le souligner Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Président du Comité Al-Qods, a-t-il insisté.

M. Talbi El Alami a noté que la région restera à jamais prisonnière de la violence, du fanatisme, de l’extrémisme et de l’instabilité, tant que le peuple palestinien, sous la conduite de ses institutions officielles reconnues au niveau international, ne pourra exercer ses droits légitimes à l’indépendance et à l’établissement de son État national souverain, avec Al-Qods-Est comme capitale, conformément aux résolutions de la légalité internationale.

Le président de la Chambre des représentants a mis l’accent sur l’impératif de trouver une solution à cette question eu égard à l’ampleur des enjeux et des défis et des crises auxquels est confrontée l’ensemble de la région euro-méditerranéenne, exposée à toutes sortes d’incertitudes et de risques préoccupants.

“Après que l’on a cru que le monde était entré dans une nouvelle ère de coexistence, dépassant la guerre froide et la bipolarité, et que notre région méditerranéenne se trouvait au seuil d’une paix historique avec la Conférence de Madrid et les Accords d’Oslo, la logique de la guerre et les pratiques de violence et de contre-violence se sont à nouveau imposées, et, tristement, les ressentiments latents ont ressurgi avec brutalité, s’abattant sur l’Est méditerranéen et réduisant à néant tous les acquis du dialogue, de la négociation et de la paix, a-t-il déploré.

Rappelant que la présidence espagnole de l’AP de l’UpM a proposé d’inscrire les questions migratoires comme axe central de son agenda, M. Talbi El Alami a fait observer que les guerres, les conflits, les dérèglements climatiques, ainsi que l’insuffisance du développement, constituent les causes principales des mouvements migratoires, avec tout le coût humain et social que cela implique, tant pour les sociétés d’origine que pour les pays de transit et d’accueil.

M. Talbi El Alami a appelé, dans ce cadre, à corriger les représentations erronées sur la migration, sa portée et son lien avec certaines problématiques sociales dans les pays d’accueil et à veiller à ce que la migration ne soit pas instrumentalisée à des fins politiques, et de reconnaître sa contribution positive au développement des pays d’accueil.

S’agissant de la gestion des flux migratoires, a-t-il poursuivi, il est essentiel de s’attaquer aux causes profondes du phénomène dans les pays d’origine, et de reconnaître à sa juste valeur le rôle des pays de transit, ainsi que le coût que cette gestion implique.

Le président de la Chambre des représentants a mis en exergue, à cet égard, la coopération exemplaire et la coordination étroite entre le Maroc et l’Espagne, dans la gestion des flux migratoires en provenance de divers pays du Sud, selon une approche humaine, respectueuse des droits de l’Homme.

Face aux grands défis auxquels notre région et le monde sont confrontés, il faut garder toujours à l’esprit l’histoire du bassin méditerranéen et sa contribution décisive à la civilisation humaine, comme terre de valeurs, de pensées, de solidarité, de liberté, d’échanges, de mobilité et de migrations, a-t-il conclu.



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