L’INPPLC lance son plan d’action quinquennal contre la corruption

L’INPPLC lance son plan d’action quinquennal contre la corruption

L’Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption (INPPLC) a procédé, mardi à Rabat, au lancement de sa stratégie quinquennale 2025-2030, à l’occasion de la Journée internationale de lutte contre la corruption.

Cette stratégie, qui vise à renforcer la dynamique de coopération entre les différentes composantes du système national de gouvernance et à approfondir la coordination institutionnelle, se décline en six axes majeurs.

Il s’agit, en premier lieu, du renforcement du pilotage normatif et prospectif de l’Instance dans l’orientation de la politique publique en matière d’intégrité et de moralisation de la vie publique et politique. Le deuxième axe se rapporte au renforcement des capacités des acteurs publics, du secteur privé et de la société civile en matière de mécanismes de prévention et de veille précoce des risques de corruption.

Le troisième axe sous-tendant la stratégie quinquennale de l’INPPLC porte sur la promotion de la culture de la probité à travers l’éducation, l’encadrement moral de la vie publique et l’engagement sociétal et médiatique, tandis que le quatrième axe vise le renforcement de l’engagement international et la consolidation des partenariats nationaux multipartites pour consacrer la complémentarité institutionnelle.

Dans le cinquième axe, l’accent est mis sur l’adoption de la transformation digitale, de l’innovation et de l’intelligence institutionnelle comme leviers de transparence et d’efficacité opérationnelle de l’Instance, alors que le sixième axe a trait à la consolidation de la capacité institutionnelle et du positionnement stratégique de l’Instance au sein du système national de probité.

Présentant les grandes lignes de cette stratégie quinquennale, le président de l’INPPLC, Mohamed Benalilou, a indiqué que celle-ci marque un repositionnement de l’Instance au sein du système national de probité en vue de renforcer ses capacités d’influence, de pilotage, d’analyse, de mobilisation et de lutte, en harmonie avec les engagements internationaux du Maroc et les meilleures pratiques des instances analogues à travers le monde.

Dans un monde en pleine mutation, la corruption est devenue une pratique organisée revêtant plusieurs formes techniques et financières, avec une grande capacité d’adaptation et d’influence, a fait observer Benalilou, ajoutant qu’un phénomène aussi complexe ne peut être combattu avec des méthodes traditionnelles.

La stratégie quinquennale de l’INPPLC tient justement compte de ce caractère multidimensionnel de la corruption, a-t-il affirmé, notant qu’il ne s’agit pas d’un simple plan d’action, mais d’une reconfiguration du fonctionnement de l’Instance et de sa relation avec les autres institutions.

A travers cette stratégie, l’Instance cherche à mettre en place un système intégré pour promouvoir la probité, coordonner les efforts au niveau national et faire de la lutte contre la corruption un processus institutionnel s’appuyant sur des mécanismes clairs, des projets structurants, des calendriers précis, des indicateurs mesurables et des rapports d’évaluation périodiques, a insisté M. Benalilou. Selon lui, le système national de la probité fait face à un ensemble de défis structurels auxquels vient répondre la stratégie quinquennale, notamment la divergence des approches adoptées par les acteurs publics et privés, la faible culture d’évaluation et la dispersion des efforts.

Cette rencontre s’est déroulée en présence de représentants de départements gouvernementaux et d’institutions constitutionnelles, notamment le ministre délégué chargé des Relations avec le parlement, porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, le président de la Cour constitutionnelle, Mohamed Amine Benabdellah et le président du Conseil de la concurrence, Ahmed Rahhou.

Y ont également pris part la présidente du Conseil National des Droits de l’Homme, Amina Bouayach, la présidente de la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle (HACA), Latifa Akharbach, ainsi que des représentants du corps diplomatique accrédité à Rabat, d’organisations internationales, du secteur privé et de la société civile.



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