Mohamed Boudrika déchu de son siège parlementaire

La Cour constitutionnelle a annoncé, ce mercredi, la destitution du député parlementaire Mohamed Boudrika de son siège à la Chambre des représentants, en raison de son absence prolongée et injustifiée pendant une année législative complète.
Cette décision fait suite à une demande adressée par le président de la Chambre des représentants à la Cour constitutionnelle, en application de l’article 12 bis de la loi organique n°27.11 relative à la Chambre des représentants, qui stipule la déchéance de tout député absent pendant une année législative entière sans motif valable.
Selon le jugement n°25/250 de la Cour, Mohamed Boudrika, élu dans la circonscription de "Fida - Mers Sultan", n’a pas assisté aux travaux parlementaires pendant une année entière et n’a fourni aucun justificatif, malgré 41 rappels envoyés par voie d’huissier.
Le bureau de la Chambre des représentants a tenté à plusieurs reprises de contacter M. Boudrika pour clarifier les raisons de son absence, sans recevoir de réponse, ce qui a conduit à confirmer son absence injustifiée. La Cour a donc prononcé la vacance de son siège et invité le candidat suivant sur la liste électorale à occuper ce poste, conformément à l’article 90 de la loi organique. Mohamed Boudrika, également destitué de ses fonctions de président de l’arrondissement de Mers Sultan et d'autres responsabilités, fait face à des procédures judiciaires.
Il est actuellement détenu en Allemagne sur mandat d’arrêt européen, en attente de son éventuelle extradition vers le Maroc. Cette décision s’inscrit dans une démarche visant à garantir l’application stricte des dispositions constitutionnelles et légales concernant les responsabilités des députés absents sans justification.