Les droits de douane américains risquent de repousser à 2027 la croissance au Mexique, selon JP Morgan

Les répercussions des tarifs douaniers américains sur la révision de l’accord de libre-échange États-Unis-Mexique-Canada (AEUMC), prévue l’année prochaine, pourraient prolonger l’incertitude économique du Mexique jusqu’en 2027, a averti JP Morgan.
La révision de l’accord risque bien de ne pas être aussi routinière qu’on le pensait auparavant, ce qui pourrait « paralyser les décisions d’investissement » pendant encore deux ans au Mexique, a prévenu l’économiste de la banque américaine, Gabriel Lozano.
Dans une interview au journal mexicain, El Economista, Lozano a souligné qu’à la veille de la révision de l’AEUMC, “nous commençons déjà à percevoir un risque (…) que l’imposition de tarifs récurrents puisse signifier que nous n’aurons pas d’accord avant 2027”.
Cette imprévisibilité avait incité JP Morgan à maintenir ses prévisions de croissance pour le Mexique de 0% cette année et de seulement 1% l’année prochaine.
D’autres institutions de référence en la matière ont avancé des chiffres similaires de 0,1% et 0,2% pour l’année en cours. “Nous anticipons une reprise relativement modérée et un taux de croissance médiocre”, a déclaré l’économiste, ajoutant que ce calcul ne prend pas en compte l’impact que la politique migratoire américaine aura sur les transferts de fonds des Mexicains établis aux Etats-Unis.
À présent, le Mexique fait face à des droits de douane de 25% sur les produits qui ne respectent pas les règles de l’AEUMC, à des prélèvements sélectifs sur le secteur automobile et à des droits de douane de 50% sur l’acier et l’aluminium.