COP30 : le Maroc appelle à un dialogue mondial sur l’action climatique multiniveau
Le Maroc a appelé, lors de la COP30 à Belém, à renforcer l’action climatique multiniveau, estimant que la réussite de la transition dépend d’une coopération étroite entre les gouvernements nationaux, les régions et les collectivités locales.
Une position que le Royaume défend activement dans les négociations de la Conférence des Nations Unies sur le climat, où il propose l’intégration d’une clause opérationnelle visant à structurer ce dialogue jusqu’à la COP32.
Dans une lettre transmise à la présidence de la COP30, le Maroc « exprime son ferme soutien au renforcement de l’action climatique multiniveau et coopérative dans le cadre de la décision Mutirao », pierre angulaire du dispositif brésilien destiné à accélérer l’action locale et subnationale.
Le Royaume recommande ainsi de « faciliter un dialogue, qui aboutirait à la COP32, sur une action coopérative à plusieurs niveaux entre les Parties, les autorités infranationales et les autres parties prenantes concernées ».
Cette proposition s’inscrit dans une dynamique plus large portée par la Circonscription des gouvernements locaux et autorités municipales (LGMA), qui plaide pour un dialogue mandaté sur la gouvernance multiniveau et l’urbanisation.
Le mécanisme envisagé prévoit un calendrier précis : organisation d’ateliers lors des sessions formelles de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), préparation d’un rapport pour la COP32, contribution au Rapport spécial du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) sur les villes attendu en 2027, et apport au deuxième Bilan mondial (Global Stocktake) en 2028.
Pour le Maroc, un tel dispositif est indispensable pour combler « l’écart d’ambition » et accélérer la mise en œuvre des actions climatiques locales. Ce plaidoyer a été relayé lors de plusieurs événements parallèles organisés par la Direction générale des collectivités territoriales relevant du ministère de l’Intérieur et des entités membres de la CCNUCC.
Un leadership salué dans les réseaux internationaux tels que le GCOM, ICLEI ou le C40 Cities. La présidence brésilienne de la COP30 a, de son côté, fait de la gouvernance urbaine l’un de ses axes prioritaires, notamment avec la création d’un portail « One-Stop-Shop » dédié à l’action climatique urbaine.
La proposition marocaine pourrait être intégrée dans plusieurs volets des négociations, notamment le Bilan mondial, le Programme de travail sur la transition juste ou l’Objectif mondial d’adaptation, compte tenu de sa portée transversale.
En appelant à inscrire durablement les collectivités territoriales dans le processus onusien, le Maroc réaffirme son ambition de faire de la COP30 un tournant pour une action climatique menée au plus près des territoires.