L’économie marocaine en hausse de 4,6 % au 2e trimestre (HCP)
L’économie nationale aurait progressé de 4,6 % au deuxième trimestre 2025 par rapport à la même période de 2024, selon les estimations du Haut-Commissariat au Plan (HCP). Cette performance est principalement attribuable à la vigueur des activités non agricoles, en particulier les services, qui poursuivent leur dynamique supérieure à celle enregistrée entre 2010 et 2019.
Le secteur extractif a également bénéficié d’une demande internationale soutenue en phosphate brut, dopant ses exportations dans un contexte de tensions persistantes sur les marchés mondiaux des fertilisants.
La construction aurait connu une croissance de 6,8 %, stimulée par la multiplication des grands chantiers d’infrastructure. Du côté de l’agriculture, la valeur ajoutée se serait accrue de 4,7 %, contribuant pour 0,5 point à la croissance globale.
Malgré des conditions climatiques contrastées — températures élevées et déficit pluviométrique irrégulier — certaines cultures, comme les céréales, les maraîchères de saison et les cultures sucrières, se sont bien comportées, notamment dans les zones irriguées. À l’inverse, les rosacées et les oléagineuses ont été pénalisées.
La production animale, toujours en retrait depuis 2022, reste inférieure à son niveau tendanciel malgré un léger mieux dans la filière avicole. Globalement, la valeur ajoutée de l’ensemble des branches aurait progressé à un rythme comparable à celui du premier trimestre (+4,5 %).
Pour mémoire, la croissance économique nationale s’est établie à 4,8 % au premier trimestre 2025, soutenue par le redressement du secteur agricole et la dynamique des branches secondaires et tertiaires.
La demande intérieure a contribué à hauteur de 8,5 points à cette croissance, son plus haut niveau depuis la période post-Covid, alors que la demande extérieure a pesé négativement, retranchant 3,8 points à la progression du PIB.
