Agenda 2063 de l’UA : Intervention remarquée de Miriem Bensalah Chaqroun à l’ONU
L’Afrique n’est pas seulement un continent, c’est une idée, et c’est aussi une vision, une ambition. Alors que ce continent connaît aujourd’hui les mutations que l’on sait, démographiques, économiques, politiques, géostratégiques, son avenir se construit également ailleurs que sur son territoire. A New York, par exemple, dans le palais de verre de l’ONU.
Ainsi, cette semaine, en marge des travaux du grand rendez-vous annuel qu’est l’AG des Nations Unies, et en particulier cette 80ème édition, des ateliers et tables rondes sont organisés sur divers thèmes. Parmi eux, la table ronde « The Big Push: Africa Shapes the Markets », à laquelle ont participé d’éminentes personnalités, dont le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres et Mahmoud Ali Youssouf, président de la Commission de l’Union africaine. Et à leurs côtés, le Maroc était présent en la personne de Miriem Bensalah Chaqroun, patronne des Eaux minérales d’Oulmès, dont on se souvient après son passage remarqué à la tête de la CGEM (2012-2018).
C’est lors de sa présidence du patronat marocain que Mme Bensalah Chaqroun a eu à mieux et bien connaître les réalités africaines, ayant souvent fait partie des délégations accompagnant le Roi Mohammed VI dans ses tournées africaines. Et à ce titre, elle a eu à échanger avec ses partenaires du continent et donc à cerner, puis à être concernée, par les problématiques économiques et entrepreneuriales africaines.
Ainsi, lors de cette table ronde newyorkaise, les participants et intervenants ont mis en lumière le rôle central du secteur privé africain dans l’accélération de la transformation économique durable du continent. Transformer l’Afrique sur le plan économique et accélérer le processus, cela nécessite des connaissances et une solide expertise. Forte de son expérience à la tête de son entreprise et au sein de la holding familiale, et appuyée sur ses acquis en tant que patronne des patrons, Miriem Bensalah Chaqroun a appelé à faire émerger une Afrique forte et durable, une œuvre qui implique une mobilisation active du secteur privé, à travers des partenariats solides, des solutions concrètes et un engagement responsable des acteurs économiques privés sur tout le continent.
Dans son intervention remarquée (selon plusieurs participants), l’ancienne présidente de la CGEM a insisté sur la nécessité de créer un environnement réglementaire favorable à l'investissement et à l'innovation, et a souligné l'importance de déployer des outils de de-risking dans des projets concrets générateurs d'emploi et d’impact local, au service de communautés résilientes. L’intervenante n’a pas hésité à revenir sur cette notion nouvelle de de-risking, à même de favoriser l’intégration « sécurisée » des organisations africaines dans l’économie mondiale.
N’hésitant pas à se projeter dans l’avenir, Mme Bensalah Chaqroun a rappelé cette grande et fameuse échéance africaine qu’est l’Agenda 2063 de l’Union africaine, cette « feuille de route » aspirant à faire de l’Afrique une puissance mondiale, une puissance qui compte et qui pèse dans l’échiquier international.
AB
