Zone euro : l’inflation repart à la hausse, 2,2% en septembre

L’inflation a augmenté en septembre dans la zone euro, après plusieurs mois de stabilité, passant au-dessus de l’objectif de 2% fixé par la Banque centrale européenne (BCE), selon les chiffres de l’Office européen des statistiques (Eurostat) publiés mercredi.
La hausse des prix a atteint 2,2% sur un an, contre 2% en août, a précisé Eurostat dans un communiqué, expliquant cette accélération par l’évolution moins favorable des prix de l’énergie, qui commencent à se stabiliser après des mois de forte baisse : ils sont ressortis en repli de 0,4% seulement en septembre, contre un recul de 2% en août.
L’inflation de l’alimentation a diminué à 3%, après 3,2% en août, tandis que les prix des biens industriels se sont maintenus à +0,8%, a ajouté l’office européen, notant que les prix des services ont légèrement accéléré, augmentant de 3,2% contre 3,1% le mois précédent.
L’inflation sous-jacente, corrigée des prix volatils de l’énergie et de l’alimentation et qui fait référence pour les experts, est quant à elle restée stable à 2,3% en glissement annuel, dans les 20 pays partageant la monnaie unique.
Au sein de la zone euro, l’inflation s’est très nettement calmée depuis le record de 10,6% sur un an atteint en octobre 2022, dans le contexte d’une flambée des prix de l’énergie liée au conflit russo-ukrainien, et elle était redescendue en juin à 2% sur un an, le niveau auquel la BCE cherche à la contenir.
La banque centrale, après avoir réduit progressivement ses taux d’intérêt directeurs depuis deux ans, les a maintenus inchangés en septembre, et sa prochaine décision de politique monétaire est prévue fin octobre.
D’après les analystes, ces derniers chiffres de l’inflation devraient conforter la BCE dans la pause opérée sur ses taux et éloigner toute perspective de baisse des taux d’ici la fin de l’année.
Selon Riccardo Marcelli Fabiani, du cabinet Oxford Economics, le rebond de l’inflation en septembre est à priori temporaire, car les grands facteurs qui ont contribué à calmer les prix ces derniers mois restent en place, parmi lesquels l’affaiblissement de la croissance des salaires ou l’évolution des taux de change.