A Leqliaâ, des assaillants attaquent la brigade de gendarmerie royale : deux morts
Les manifestations de jeunes ont connu en cette soirée de mercredi 1er octobre des événements tragiques, à l’issue desquels deux jeunes ont trouvé la mort à Leqliâa, dans la région d’Agadir. Ils essayaient de s’introduire dans des locaux de la gendarmerie locale et les gendarmes ont dû utiliser leurs armes de service.
Les manifestations des jeunes de GenZ sont une chose, et ce qui se passe dans certaines régions du Maroc en est une autre. En effet, ces derniers jours, les jeunes ont défilé dans plusieurs villes du royaume pour exprimer leurs revendications, le Maroc étant un pays de droits qui garantit les libertés publiques et individuelles. Et même si les manifestations n’étaient pas autorisées, elles ont été dispersées dans le calme, avec quelques interpellations de jeunes très rapidement libérés.
Mais dans certaines autres régions, les manifestations se déroulent nuitamment, et ceux qui les animent ne sont de toute évidence pas là pour exprimer une revendication sociale, mais pour casser. C’est ce qui a causé les dégâts de mardi 30 septembre, annoncés par le ministère de l’intérieur, avec plus de 260 blessés parmi les forces de l’ordre et des dizaines de véhicules de police, de gendarmerie ou privés ont été incendiés.
Dans la soirée du mercredi 1er octobre, les choses ont été encore plus loin, et des jeunes manifestants à Leqliâa, 25 km au sud-est d’Agadir, ont tenté de s’introduire dans les locaux de la brigade locale de la gendarmerie royale. Repoussés avec des tirs de gaz lacrymogène, ils sont partis, mais sont revenus plus nombreux, avec des individus masqués ou cagoulés, et ont essayé encore une fois d’entrer dans les locaux de la brigade pour y récupérer des armes. Les assaillants étaient en effet armés d’armes blanches et, n’ayant pu entrer à l’intérieur des locaux, ils ont incendié un véhicule et des motos de la gendarmerie, en plus d’une partie du bâtiment, essayant de s’introduire par la brèche et s’emparer des armes. Les gendarmes ont dû alors utiliser en légitime défense leurs armes de service, causant deux morts et des blessés.
Face à la tournure des événements dans certaines régions, les autorités annoncent leur fermeté et leur intransigeance face à tout acte similaire susceptible de troubler l’ordre public ou de mettre en danger les citoyens. Autant les manifestations en journée sont conduites par des jeunes responsables et pacifiques, autant celles qui se tiennent la nuit comprennent des groupes de voyous aux visages masqués, et portant souvent des armes blanches.
Aziz Boucetta
