Lancement à Salé du programme “Tahfiz Niswa” pour l’autonomisation économique des femmes

Le programme “Tahfiz Niswa” a été lancé, mardi à Salé, avec pour but de promouvoir l’autonomisation économique des femmes par le biais de l’entreprenariat dans le domaine de l’économie sociale et solidaire (ESS).
Ce projet a été lancé par le Secrétariat d’État chargé de l’Artisanat et de l’Économie sociale et solidaire, en coopération avec l’Agence espagnole pour la coopération internationale au développement (AECID) et en partenariat avec les Conseils des régions de l’Oriental, de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, de Casablanca-Settat et de Souss-Massa.
Le programme vise à accompagner et à soutenir la création d’entreprises coopératives féminines structurées et durables, répondant aux besoins de la population locale et ce, à travers la mobilisation des ressources et des moyens disponibles aux niveaux territoriaux.
En vertu de ce projet, les coopératives créées, bénéficieront, trois ans durant, d’un suivi relatif notamment au renforcement de leurs capacités, d’une contribution au financement des projets proposés, en plus d’une participation aux efforts de promotion des produits et services de ces coopératives.
A cette occasion, le Secrétaire d’État chargé de l’Artisanat et de l’Économie sociale et solidaire, Lahcen Essaadi a affirmé que l’économie sociale et solidaire constitue un levier essentiel pour le développement local et un outil efficace pour l’intégration des femmes dans le tissu socio-économique, soulignant la nécessité de placer ce secteur au centre des programmes gouvernementaux, pour en faire un véritable vecteur de développement global et équitable.
Il a également fait savoir que ce programme traduit la volonté en mesures concrètes, à travers le suivi des coopératives féminines dans les différentes régions, précisant que l’objectif étant de créer 5.000 postes d’emplois à l’horizon 2028 et de renforcer les capacités de gestion au profit de plus de 400 coopératives féminines actives dans le domaine de l’ESS.
Les coopératives féminines nécessitent un soutien financier, technique et de formation continue, en plus de la valorisation de leurs efforts, a-t-il poursuivi, notant que les politiques publiques nationales placent la femme au cœur des priorités.
De son côté, l’ambassadeur d’Espagne au Maroc, Enrique Ojeda Vila a indiqué que l’ESS ne se mesure pas seulement par la rentabilité financière, mais aussi par sa capacité à favoriser l’intégration sociale, à consolider la justice et l’égalité et à protéger l’environnement, notant que l’accès au financement constitue le principal défi à relever pour le développement de ce secteur.
Dans ce sens, l’ambassadeur a souligné que l’Espagne, par le biais de l’AECID, et en partenariat avec des associations et des organisations opérant dans ce domaine, œuvre à développer des mécanismes de financement inclusifs et adaptés aux particularités des entrepreneurs sociaux locaux, tout en louant l’importance du rôle que jouent les différentes régions du Royaume en la matière.
Il a, de même, indiqué que les deux pays partagent la même ambition de réaliser un développement inclusif, appelant à renforcer la coopération bilatérale dans ce domaine vital en vue de développer des mécanismes de financement innovants, qui répondent aux besoins des femmes entrepreneures opérant dans l’économie sociale.
En marge de cette rencontre, quatre conventions ont été signées avec des institutions et acteurs nationaux, visant à accompagner et à encadrer les acteurs de l’ESS dans le cadre d’une approche intégrée et un partenariat multilatéral.
Ainsi, la première convention, signée avec le Centre Mohammed VI de soutien à la microfinance solidaire, porte sur l’accompagnement des acteurs de l’économie sociale et solidaire, tandis que la deuxième, signée avec le Centre de recherche en économie sociale et solidaire, concerne le renforcement de la cohésion territoriale de l’ESS dans la région de Casablanca-Settat.
La troisième convention, signée avec l’Union de l’action féminine Tanger, vise quant à elle à renforcer l’écosystème de l’ESS dans la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima, alors que la quatrième, conclue avec le Réseau marocain de l’économie sociale et solidaire, ambitionne de renforcer la cohésion territoriale du secteur dans la région de l’Oriental.