Mohammed VI, roi du cœur : un pont de vie vers Gaza

Mohammed VI, roi du cœur : un pont de vie vers Gaza

Dans le vacarme des bombes, dans le silence des consciences, il est des gestes qui parlent avec une force tranquille. Trois convois, trois temps d’un même souffle solidaire, sont récemment arrivés à Gaza, portés par une volonté royale claire, sans bruit ni posture. À travers ces aides humanitaires marocaines, acheminées sur hautes instructions de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Président du Comité Al-Qods, c’est une voix différente qui s’est fait entendre dans le tumulte : celle de la solidarité sans conditions, de la compassion sans calculs.

Le choix du Maroc n’est pas celui d’un alignement conjoncturel, encore moins d’une diplomatie spectaculaire. Il est d’abord celui de la constance morale. À Gaza, les hôpitaux s’effondrent, les vivres manquent, les espoirs s’amenuisent. Dans ce contexte, envoyer des médicaments, du matériel médical, de quoi soulager un peu les douleurs et les blessures, ce n’est pas un acte logistique : c’est une réponse profondément humaine, enracinée dans une histoire de proximité avec la cause palestinienne.

Cette aide s’est déroulée en trois étapes : samedi, dimanche, puis lundi, où la troisième cargaison – composée principalement de fournitures médicales – est arrivée dans les entrepôts du Croissant-Rouge palestinien, au cœur de Gaza. Une opération fluide, discrète, mais d’une efficacité redoutable. Il faut ici saluer non seulement la logistique, mais l’intention : celle d’un chef d’État qui comprend que dans le vacillement d’un peuple, chaque geste compte, chaque envoi peut sauver.

En sa qualité de Président du Comité Al-Qods, Mohammed VI n’a jamais considéré cette fonction comme un simple titre honorifique. Il en fait un levier d’action, un espace de diplomatie éthique, ancrée dans la défense du patrimoine spirituel de Jérusalem et dans la protection de la vie humaine. La solidarité marocaine avec la Palestine ne date pas d’hier. Mais dans un moment où tant de voix arabes s’éteignent ou s’embrouillent, celle du Maroc reste droite, fidèle à son cap : la justice pour le peuple palestinien.

Ce que cette opération humanitaire révèle aussi, c’est une certaine idée de la responsabilité royale. Mohammed VI ne délègue pas l’humanitaire à la communication. Il agit. Le Maroc, par son roi, répond non par la surenchère, mais par des actes. Et cette différence de ton, cette retenue dans l’expression mais cette fermeté dans l’engagement, redonne à la politique sa noblesse, et à la royauté sa mission protectrice.

Il est de bon ton, dans certaines sphères, de penser que l’humanitaire n’est qu’un baume, un adoucissant pour les blessures qu’on ne peut guérir. C’est ignorer qu’en temps de guerre, un pansement, une perfusion, une présence, peuvent signifier une vie sauvée. Et qu’en offrant cela, le Maroc offre plus qu’un soutien : il offre une reconnaissance de l’autre, de sa souffrance, de sa dignité.

Aujourd’hui, face à Gaza, le Maroc n’a pas haussé le ton, il a haussé le geste. Et dans ce geste, il y a toute une vision. Celle d’un roi qui, loin des calculs géopolitiques, inscrit sa politique étrangère dans une mémoire, une foi, et une fidélité. Mohammed VI n’a pas seulement envoyé des aides. Il a réaffirmé, silencieusement mais clairement, que le Maroc demeure un repère dans un monde désorienté.

Et si demain, dans les récits que l’on transmettra aux enfants de Gaza, on évoque ceux qui, de loin, ont tendu la main, le nom du Maroc résonnera, non comme une puissance, mais comme une fraternité. Une fraternité royale, calme et continue. Une fraternité qui ne s’annonce pas : elle se prouve.

Par Omar Lamghibchi



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