ONU : Alerte sur la collusion entre le “polisario” et les groupes terroristes

ONU : Alerte sur la collusion entre le “polisario” et les groupes terroristes

Devant la 4è Commission de l'Assemblée générale de l’ONU réunie à New York, des pétitionnaires ont mis en garde contre la collusion avérée entre le groupe séparatiste armé du “polisario” et les groupuscules terroristes actifs dans la région du Sahel, évoquant une menace sérieuse à la stabilité et à la sécurité régionales.

Intervenant à cette occasion, Giulia Pace, membre de l’ONG Il Cenacolo, a rappelé qu’un projet de loi a été introduit devant la Chambre des représentants du Congrès américain pour classer cette milice armée comme une organisation terroriste étrangère.

Cette initiative bipartisane est la parfaite illustration que le danger posé par ce mouvement séparatiste n’est plus un sujet de débat politique mais une préoccupation sécuritaire urgente, a relevé Pace, soulignant que le “polisario” est une “force déstabilisatrice agissant pour le compte de ceux qui prospèrent grâce aux troubles régionaux”.

Rappelant le cas d’Adnan Abou Walid al-Sahrawi, membre de cette milice devenu fondateur du Mouvement pour l'Unification et le Jihad en Afrique de l'Ouest (MUJAO), puis du premier noyau de “l'État islamique au Grand Sahara”, la pétitionnaire a indiqué que cet exemple n’est que “l'arbre qui cachait la forêt”, étant donné que plusieurs membres du mouvement séparatiste armé “ont franchi le seuil du terrorisme”.

Selon l’intervenante, le projet de loi présenté au Congrès américain prouve que les milices du “polisario” sont devenues “indissociables des réseaux de terrorisme et de trafic de tout genre menaçant le Sahara et le Sahel”.

Abondant dans le même sens, le géopolitologue rwandais, Ismael Buchanan, a affirmé que l’entité séparatiste entretient des “liens notoires” avec les organisations terroristes sévissant dans la bande sahélo-saharienne.

“Il ne peut y avoir de paix ni de sécurité en Afrique tant que le “polisario” n’est pas classé organisation terroriste”, a dit cet expert international, avertissant que l’entité séparatiste armée représente une “grave menace” à la paix et à la sécurité en Afrique et au-delà.

Pour sa part, le président de l’Association d’amitié maroco-palestinienne, Mohamed Ziad Al Jaabari, a pointé du doigt la “complicité” entre les mouvements séparatistes, les groupes terroristes et les réseaux du crime organisé dans la région du Sahel, mettant en garde contre les liens de “complémentarité” qui existent entre ces trois entités.

Expliquant cette relation, le pétitionnaire a noté que les groupuscules terroristes bénéficient des ressources notamment en fonds et en armes fournies par les réseaux de la criminalité organisée, au moment où les mouvements séparatistes, profitant de la porosité des frontières et de l’absence d’une stratégie sécuritaire efficace, tentent de mettre à exécution leurs velléités funestes.

À cet égard, Al Jaabari a souligné que les camps de Tindouf sous contrôle des séparatistes du “polisario” dans le Sud-ouest de l’Algérie constituent l’un des principaux passages des réseaux de contrebande en Afrique dont profitent les réseaux terroristes et criminels.

Le pétitionnaire a également mis en garde contre le risque grandissant de radicalisation des jeunes dans ces camps, en raison notamment de l’absence d’opportunités d’emplois et des conditions de vie déplorables imposées par les dirigeants de la milice armée.

Dans la même veine, l’expert en droit international des droits de l’Homme, Mehmood Ur Rehman Anwar, a mis en évidence la menace croissante que représentent les mouvements séparatistes pour la paix, la souveraineté et la protection des droits fondamentaux en Afrique.

Leur collusion avec les organisations terroristes, les trafiquants et le crime organisé, a-t-il soutenu, menace la stabilité régionale et crée des zones de non-droit où les civils souffrent de violences et du déni des droits humains les plus élémentaires. Soulignant le lien du “polisario” avec les réseaux extrémistes et criminels du Sahel, l’expert international a indiqué que de telles alliances “exacerbent l'insécurité dans une région volatile, et menacent les efforts collectifs des États africains et de la communauté internationale pour lutter contre le terrorisme et le crime organisé”.

Ces connexions entre séparatisme et terrorisme ne sont permises que par “la bénédiction, voire l’ingérence” de l’Algérie qui tente d’imposer son agenda hégémonique dans la région, a relevé de son côté le président de l’Institut sahélien de recherche et d’analyse pour la transformation des conflits, Souleymane Satigui Sidibe.



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