Le Monde démasqué : quand le journalisme se travestit en propagande

Depuis plusieurs années, un seul quotidien français s’acharne à diffuser un récit artificiel sur le Maroc : Le Monde. La publication, les 25 et 26 août 2025, d’une enquête en trois épisodes intitulée « L’énigme Mohammed VI », prolongée aujourd’hui par un article sur « Mohammed VI, roi des grandes manœuvres diplomatiques », illustre parfaitement cette obsession. Le journal y présente le Royaume comme affaibli et sa monarchie en déclin, s’appuyant sur des apparitions ponctuelles du Roi et des interprétations hors contexte, et mettant en avant des réformes dites inachevées tout en déformant la portée des succès diplomatiques récents.
Le premier épisode a tenté de créer l’impression d’une « fin de règne », tandis que le second a insisté sur des réformes internes présentées comme incomplètes. L’article d’aujourd’hui, lui, met en lumière les grandes manœuvres diplomatiques du Roi, depuis le Sahara occidental jusqu’au rapprochement avec Israël et la consolidation de partenariats internationaux, mais présente ces succès comme de simples « manœuvres », alors qu’ils traduisent une vision stratégique active et structurante pour le Maroc.
Cette campagne n’est pas passée inaperçue. L’Association Nationale des Médias et des Éditeurs (ANME) a dénoncé ces articles comme contraires aux normes journalistiques. Selon l’ANME, ces publications se fondent sur des anecdotes fictives et visent à promouvoir un agenda hostile à la monarchie, relevant davantage du ragot que d’une enquête sérieuse. L’association appelle à la vigilance face à la manipulation médiatique et souligne que de tels écrits peuvent nuire aux relations franco-marocaines.
Dans leur ouvrage La Face cachée du Monde, Pierre Péan et Philippe Cohen analysent comment ce quotidien transforme régulièrement des faits isolés en narrations dramatiques, privilégiant le sensationnalisme et les stéréotypes orientaux au détriment de l’analyse rigoureuse. La monarchie marocaine, pilier historique de stabilité et de cohésion nationale, devient la cible d’une fiction répétitive, destinée à provoquer et influencer l’opinion, mais totalement déconnectée de la réalité.
On rappelle au journal que le Roi Mohammed VI poursuit un programme stratégique et concret, ancré dans la diplomatie et la visibilité internationale. Les initiatives royales renforcent le positionnement du Royaume et la confiance des partenaires étrangers. Les actions de la monarchie sont tournées vers le développement du pays, la modernisation et la cohésion sociale, tout en consolidant la place du Maroc comme acteur incontournable sur la scène régionale et mondiale.
Ces articles révèlent un écart considérable entre la fiction et la réalité. Chaque texte repose sur des interprétations sélectives et des clichés orientalistes, ignorant les succès réels du Royaume. Les auteurs, Christophe Ayad et Frédéric Bobin, ont préféré le récit sensationnaliste à l’observation objective, construisant un mythe de déclin à partir d’éléments ponctuels. Le but de cette campagne n’est pas l’information, mais la provocation et la manipulation de l’opinion publique.
Les Marocains, conscients de la solidité et de l’efficacité de leur monarchie, n’ont aucune raison de se laisser influencer par ces récits fallacieux. La « fin de règne » n’existe que dans les colonnes de Le Monde. Dans la réalité, le Royaume poursuit son chemin avec détermination, consolidant son rôle géopolitique et son rayonnement international, tout en restant profondément attaché à son peuple et à ses valeurs historiques.
Ces articles ne traduisent donc pas la réalité du Maroc. Ils illustrent les biais persistants d’un quotidien qui préfère le sensationnalisme aux faits, le mythe à l’analyse et les stéréotypes à la compréhension. La monarchie marocaine, loin d’être en déclin, est au contraire le moteur d’un projet national ambitieux et durable. Et nous attendons avec un sourire, presque amusé, les épisodes restants de cette fiction : gageons que Le Monde saura encore inventer mille et une raisons d’annoncer une « fin de règne » qui, comme toujours, n’existera que dans leurs colonnes.
Par Omar Lamghibchi